Orkhestra International

ALBERT AYLER, saxophone ténor / DONALD AYLER, trompette / CHARLES TYLER, saxophone alto / SUNNY MURRAY, batterie / CALL COBBS, clavecin / HENRY GRIMES & GARY PEACOCK, contrebasse

23 septembre 1965, Albury Judson Hall, New York. Lors de son deuxième enregstrement studio pour le label ESP (sorti à l’époque entre Bells et Slug’s Saloon) AYLER rassembla un septette, sorte de monstre bicéphale à deux saxophones et à deux contrebasses. A noter au milieu de ces jeunes musiciens la présence du vétéran CALL COBS, voisin d’AYLER (ils habitaient le même immeuble sur St Nicholas Avenue) qui avait joué avec BILLIE HOLIDAY, LUCKY MILLINDER et WARDELL GRAY. « Mon cœur était ailleurs, j’avais rencontré ALBERT AYLER quelque temps auparavant et c’était le seul musicien avec qui j’avais encore vraiment envie de jouer » (GARY PEACOCK / janvier 65).

ALBERT AYLER, saxophone ténor / DONALD AYLER, trompette / CHARLES TYLER, saxophone alto / LEWIS WORRELL ou GARY PEACOCK, contrebasse / SUNNY MURRAY, percussions

Réédition de deux concerts d'AYLER, augmentés d’inédits. Sur Prophecy, on entend le trio de Spiritual Unity enregistré par le poète canadien PAUL HAINES au Cellar Café, un club de la 91e rue à New York en 1964. Les cinq morceaux originaux sont complétés de six inédits (à noter que les deux versions de The Wizard sont différentes). Bells, composition du quintette jouée au Town Hall en mai 65, fut à l'époque pressée sur un LP transparent (à la face B vierge) et à la pochette sérigraphiée et numérotée. “Passant d'aigus arrachés en vol aux rauques qu'il impose, ALBERT AYLER oscille sans cesse d'un fortissimo non négociable à une discrétion programmée (The Wizard), distribuant toujours autrement un vibrato qui fait signature (...) Sur Bells, longue pièce faite de mouvements changeant au gré des velléités d'un quintet prédisposé à en découdre, les musiciens brossent à contresens les refrains entendus (...)” (GUILLAUME BELHOMME / Le son du grisli)

AYUO est l'une des figures les plus énigmatiques du Japon, au même titre que MOONDOG ou KEIJI HAINO avec qui il a collaboré. Sa musique sensitive et séduisante , mystique et hypnotique ne manque pas de charme ni de qualité. "Izutsu" est un opéra en un acte basé sur l'ancien jeu de Nô et joué par des instruments celtiques et traditionnels.

AYUO, bouzouki, sitar-guitare, cornemuse, basse, chant, derbuka / YUJI TAKAHASHI, piano / KEN AWAZU, chœurs / TAKADA KAZUKO, sangen, chant / NAGASU TOMOKA, biwa, shakuhachi, chant

Le fondateur d’IZUTSU et RED MOON revient aux sources de la culture japonaise revisitant ici les formes musicales du Théâtre Nô. Saupoudrant chant et instruments traditionnels d’ingrédients sonores psychédéliques exquis, le plus prolifique des musiciens japonais nous concocte un nouveau chef d’œuvre qui comporte deux beaux instrumentaux, l’un interprété au bouzouki et l’autre au piano.

La voix séductrice de la pop star HIROMI fait son miel des splendides ballades folk psyché qu'AYUO lui a serties et concourt à ce que Red Moon, tel un œil crépusculaire situé au carrefour de diverses traditions world, scintille de mille feux.