Orkhestra International

ROBBIE BASHO, guitare, chant

Si de l'American Primitivism, on attribue, en tentant un parallèle osé avec la Sainte-Trinité, le statut de Dieu le Père à JOHN FAHEY, celui du Fils à LEON KOTTKE, ROBBIE BASHO (1940-1986) en serait indubitablement le Saint-Esprit ! Cette performance au Palazzo Gaddi de Forli en 1982, quatre ans avant la disparition soudaine du guitariste, est abondamment relatée par l’organisateur MARIO CALVITTI sur les notes du livret et fit partie d’une tournée de quatre dates en Italie. Version intégrale du concert.

PAUL BLEY, piano / DEWEY JOHNSON, trompette / MARSHALL ALLEN , saxophone alto / EDDIE GOMEZ, contrebasse / MILFORD GRAVES, batterie

Le quintette de PAUL BLEY enregistra les compositions de son épouse CARLA, pour ESP, le soir du 20 octobre 1964, lors d'une session historique trahissant - on ne s'en plaindra pas - l'influence d'ORNETTE COLEMAN (dont PAUL BLEY fut l'un des partenaires) et de la Jazz Composers Guild. “BLEY aura servi son esthétique singulière à la tête de trios ou d'autres formules. Le quintet, par exemple, lorsqu'il édifia, en 1964, Barrage et défendit aux côtés de MARSHALL ALLEN, saxophoniste échappé de l'ARKESTRA de SUN RA, et du percussionniste MILFORD GRAVES, une série d'hymnes fantasques révélés par un be-bop volontairement sorti de sa trajectoire” (GUILLAUME BELHOMME / Les Inrocks).

PAUL BLEY, piano / BARRY ALTSCHUL, batterie / STEVE SWALLOW, contrebasse

Le deuxième album de PAUL BLEY pour ESP, sorti en 1965, comprend sept compositions de CARLA BLEY, une d'ANNETTE PEACOCK, une d'ORNETTE COLEMAN et une de PAUL BLEY. Ce chef d'œuvre de trois coloristes au pinacle de leur art et de leur expression est à ranger aux côtés des albums Fusion et Thesis du JIMMY GIUFFRE 3 (avec lequel ce trio partage deux membres sur trois). Disque plus qu'essentiel, fraîchement remastérisé à partir des bandes d'origine.

ORNETTE COLEMAN, trompette, violon, saxophone alto / DAVID IZENZON, contrebasse / CHARLES MOFFETT, batterie / SELWART CLARKE et NATHAN GOLDSTEIN, violon / JULIEN BARBER, alto / KERMIT MOORE, violoncelle

Le premier disque d'ORNETTE COLEMAN sur un label indépendant nous fit entrevoir les prémices du nouveau trio r-n'-b du saxophoniste (qu'illustreraient bientôt les deux cultissimes volumes du Golden Circle de Stockholm sur Blue Note) juxtaposé à un quatuor à cordes classique (Dedication to Poets and Writers). Un concert à l'époque intégralement produit par ORNETTE qui loua le Town Hall et paya de sa poche les musiciens sans perte financière aucune à l'arrivée (exemple historique des premières auto-productions de l'artiste). Doughnut / Sadness /  Dedication to Poets and Writers / The Ark

C'est en 1969, sur la bonne lançée de ceux de RANDY BURNS, des FUGS ou de GODZ, que le label ESP publia l'unique album de ce duo du Connecticut. Effets sonores, bruitages, instrumentations saugrenues, improvisations déglinguées, c’est comme si tout le délire des sixties avait été rassemblé sur cet invraisemblable opus à rapprocher de RED KRAYOLA comme seul équivalent possible dans le genre psyché-barré. Et qui annonçait l'avènement de groupes de la trempe de THROBBING GRISTLE et NURSE WITH WOUND en d'autres temps.