Orkhestra International

NISAR AHMAD KHAN, saxophone ténor / JOHN SURMAN, saxophones soprano et baryton / PETER LEMER, piano / TONY REEVES, contrebasse / JON HISEMAN, batterie

Enregistré à Londres en 1966, Local Colour est le seul album solo de cet ancien élève de JAKI BYARD, PAUL BLEY et BILL DIXON, plus tard partenaire d'ANNETTE PEACOCK, JOHN STEVENS, MIKE OLDFIELD ou ROBERT WYATT, et la toute première session du saxophoniste JOHN SURMAN. A noter une belle reprise d'Ictus, composition de CARLA BLEY au sein d'un répertoire fouillé et musclé annonçant le style jazz-rock ne serait-ce que par la présence du batteur JON HISEMAN qui allait fonder COLOSSEUM moins de deux ans plus tard.

GIUSEPPI LOGAN, clarinette basse, flûte, hautbois pakistanais, saxophones alto et ténor / DON PULLEN, piano / EDDIE GOMEZ, contrebasse / MILFORD GRAVES, batterie

BERNARD STOLLMAN venait de découvrir GIUSEPPI et autres hérauts de la New Thing, lesquels constitueraient bientôt le noyau d’un nouveau label (ESP), que célébra le concert de 1964 outrageusement intitulé (dans une Amérique à peine sortie du McCarthysme) : Révolution d'Octobre ! S'en suivit cette session enregistrée à chaud le 11 novembre de la même année : Tabla Suite / Dance of Satan / Dialogue / Taneous / Bleeker Partita

FRANK LOWE, saxophone ténor / JOSEPH JARMAN, saxophones alto et soprano / WILLIAM PARKER, contrebasse / RASHIED SINAN, batterie / WIZARD, violon

Une session de mars 1973 produite par LOWE pour ESP et dans laquelle le mystérieux WIZARD n'est pas LEROY JENKINS, injustement cité, mais RAYMUND LEE CHENG qui fit une apparition sur l'album Rope-A-Dope de LESTER BOWIE en 1975. Intégralité des sessions, quinze minutes inédites en bonus, puisque l'enregistrement fut ajusté à la durée maximum du format vinyle. In Trane's Name / Brother Joseph / Thulani.

FRANK LOWE, saxophone ténor / JOSEPH JARMAN, saxophone soprano / RAYMOND LEE CHENG (THE WIZARD), violon / WILLIAM PARKER, contrebasse / RASHID SINAN, batterie

The Lowesky est une suite de 38 minutes en cinq parties extraite d'un concert de 1973 du saxophoniste ténor, parfois confondue avec son disque Black Beings (ESP-3013). Un quintette phénoménal et une urgence absolue.

JIM HOLMBERG, chant, guitare 12 cordes

Lorsque BERNARD STOLLMAN, patron d'ESP, tomba, un beau dimanche de l'été 1969, à Washington Square Garden, sur JIM HOLMBERG en train de chanter à tue-tête à la “tyrolienne”, ce dernier lui raconta qu'un accident de voiture lui avait fracturé le crâne et l'avait rendu à motié sourd. Ce handicap de ses facultés perceptives l'amenait à accomplir des actes dont il ne saisissait pas toujours le sens (!) mais qui au contraire faisaient merveille sur le plan musical. En une époque où la moindre des fêlures se vit considérée comme précieuse, voire signait la marque du génie authentique, STOLLMAN l'envoya sur le champ en studio. L'ingénieur du son d'ESP, ONNO SCHOLTZE, s’en donna à cœur joie avec la chambre d'écho afin de démultiplier les vocalises de JIM HOLMBERG à l'infini. Cet album est une autre perle rare des incongruités psyché-folk du catalogue ESP.