Orkhestra International

CHARLES GAYLE, saxophone alto / WILLIAM PARKER, contrebasse / RASHIED ALI, batterie

Concert d’octobre 2007, enregistré à Norrköping 16 ans après le premier album du trio (Touchin' on Trane). “Courant sur deux disques, Live at Crescendo amorce un fantasme de blues sur lequel traîne l'alto de GAYLE (Zero Blues). Revenu pour rendre une mélodie dérivant sous les improvisations disjointes (We Three), le trio gère ensuite quelques moments chaotiques avec un savoir-faire remarquable : Straight Ahead Steps et Peace Inside, sous les invectives d'ALI. Après quoi, PARKER relance la machine au son d'un gimmick porteur (Machu Pichu), derrière lequel tout pourrait redescendre, si les trois hommes n'étaient pas insatiables : plaintes de GAYLE modifiées selon les mouvements d'un corps secoué sans doute par les courants que provoque la section rythmique (Cry Nu). Par vagues successives et changeantes, GAYLE, PARKER et ALI, auront ainsi une nouvelle fois attesté de leur jeunesse.” (GUILLAUME BELHOMME / Le Son du Grisli)

Bien qu'il n'atteignit jamais de son vivant le niveau de célébrité de COLEMAN HAWKINS, LESTER YOUNG, BEN WEBSTER ou ILLINOIS JACQUET, DON BYAS fut un saxo ténor majeur des années 40, ainsi que le remplaçant du “President” dans l'orchestre de COUNT BASIE de 1941 à 1944. Trois sessions s'étalant de 1953 à 1955 consacrent ce résidant européen (de 1946 jusqu'à sa mort en 1973) confronté à MARY LOU WILLIAMS (en quartet), au trio de BERYL BOOKER ainsi qu'à un quintet français. O.W. / Lullaby of the Leaves / Moon Glow / Marys Waltz / N.M.E. / Why / Beryl Bookers Byas-ed Blues / Makin Whoopee / I Should Care / Lover Come Back to Me / Jordu / Anatole

BEN PHELPS, vibraphone

“Capable de brosser d'amples camaïeux harmoniques proches du meilleur GAVIN BRYARS, le New-Yorkais MICHAEL BYRON est aussi l'auteur d'œuvres accomplissant le dosage idéal entre folie mécaniste - on a comparé ses pièces aux mobiles de CALDER - et virtuosité intelligente.” (RICHARD ROBERT). Pièce polyrythmique et contrapuntique de 2011 écrite pour quatre vibraphones, Bridges of Pearl and Dust installe des zones d’inconfort (chocs et entrechocs) au centre de la quiétude timbrale.

WILLIAM WINANT, TONY GENNARO, MICHAEL JONES et SCOTT SILAR, percussions / VICKY RAY, ARON KALLAY et LISA MOORE, piano

“Capable de brosser d'amples camaïeux harmoniques proches de ceux de GAVIN BRYARS, le New-Yorkais MICHAEL BYRON est aussi l'auteur d'œuvres accomplissant le dosage idéal entre folie mécaniste – ainsi on a comparé ses pièces aux mobiles de CALDER - et virtuosité intelligente.” (RICHARD ROBERT). De style épuré et minimaliste, écrites pour piano à quatre mains et percussions au milieu des années 70 (une période étrangement sous-documentée du compositeur), les six compositions principales d’Halcyon Days traduisent une transcendance élégante, quasi-immobile, vraie musique d’ameublement du Nouveau Monde en appelant au Music for Airports de BRIAN ENO. Raccordée pour sa démarche comparable à ce gros-œuvre, la composition pour piano Tender, Infinitely Tender est de facture plus récente (2016).

DON BYRON, clarinette, saxophone ténor / ARUÁN ORTIZ, piano

On connaît désormais bien ce pianiste, l'un des plus enthousiasmants de la génération contemporaine à New York, pour sa contribution au disque du flûtiste MARK WEINSTEIN, El Cumbanchero (Jazzheads, 1187). Il a aussi enregistré pour les labels Sunnyside, Clean Feed et Intakt. Avec DON BYRON, natif du Bronx mais descendant de l’île d’Antigua, le Cubain partage des racines antillaises, ce que révèle l’écoute de Random Dances And (A)tonalities, titre à l’aspiration certes contemporaine mais recouvrant une genre aux couleurs hispano-américaines comme dissimulant mal sa propension au swing, à la danse et à la fête.