Orkhestra International

GORDON GRDINA, oud / MARK HELIAS, basse / HANK ROBERTS, violoncelle / HAMIN HONARI, tombak, daf, tambour sur cadre

Auteur d'un fabuleux album avec GARY PEACOCK et PAUL MOTIAN comme protagoniste de rencontres avec MARK HELIAS ou BENOIT DELBECQ, ce guitariste-oudiste de Vancouver s'inspire des musiques arabe, persane et indienne, du répertoire classique comme du jazz contemporain. Les sept compositions d’Ejdeha s’appuient à l’identique sur le mugham arabe et sur les douze modes du dastgâh perse, lâchant la bride comme s’extrapolant au jazz le plus libre. La toute dernière des sept rend hommage au guitariste d’Afrique de l’Ouest, BOUBACAR TRAORE. Recommandé !

WAYNE HORVITZ, piano, claviers / GEOFF HARPER, contrebasse / ERIC EAGLE, batterie, percussions

Aussi invraisemblable qu’il paraisse en regard d’une discographie pléthorique, voici le tout premier disque en trio piano-contrebasse-batterie de l’ex-clavier de NAKED CITY ! Bénéficiant d’une semaine de résidence à Whitefish dans le Montana, le délicieux jazz de chambre produit ici se rapproche des albums en quartette de WAYNE HORVITZ, tels American Bandstand / Forever (2000) et Sweeter Than the Day (2001) en beaucoup plus libre. Ravira les amateurs de BILL FRISELL, PAUL BLEY, BUTCH MORRIS, JOHN ZORN ou BELA BARTOK.

WAYNE HORVITZ, piano / PEGGY LEE, violoncelle / RON MILES, cornet / SARA SCHOENBECK, basson

Le 2e disque du quatuor de chambre de WAYNE HORVITZ (le premier s'intitulait Way Out East) se caractérise par une précision d'écriture droite et classique comme par une ouverture d'esprit propre au jazz. Ainsi le cornet renvoie au New Orleans et à DUKE ELLINGTON tandis que le violoncelle évoque librement BACH, BEETHOVEN et BARTOK. A noter, cerise sur le gâteau, la belle reprise d'ELLIOTT SMITH, "A Fond Farewell", le blues restant avant tout le dénominateur constant du projet.

Avec WAYNE HORVITZ, RON MILES, SARA SCHOENBECK, PEGGY LEE, TIM YOUNG, KEITH LOWE et ERIC EAGLE

Natif de Seattle, RICHARD HUGO (1923-1982), écrivain de l'école du Montana, passa des années à bourlinguer dans le Nord-Ouest des Etats-Unis et fournit, via onze poèmes trahissant son amour de la musique (notamment du jazz), son besoin vital de nature comme les accès de dépression qu'un excès de solitude déclencha parfois, le thème du nouvel opus de WAYNE HORVITZ. Blues, jazz, folk et classique contemporain imprègnent ces variations, tandis que les photos du livret nous font découvrir les lieux magiques que le poète traversa. Poignant.

Avec AL KEITH, SAMANTHA BOSHNACK, STEVE O'BRIEN, NAOMI SIEGEL, JACOB HERRING, WILLEM DE KOCH, BETH FLEENOR, KATE OLSON, IVAN ARTEAGA, SKERIK, GREG SINIBALDI, RYAN BURNS, GEOFF HARPER et ERIC EAGLE

Fort de quatorze participants, le collectif ROYAL ROOM fut créé à l'occasion d'un concert à Seattle en 2012. Le répertoire aligne une douzaine de compositions, auparavant entendues dans les groupes : ZONY MASH, SWEETER THAN THE DAY, ainsi que dans le 4+1 ENSEMBLE. WAYNE HORVITZ a troqué le clavier contre la baguette (ou plus exactement les multiples signaux qu'envoient ses dix doigts), mettant en pratique les méthodes de direction d'orchestre retenues par l'ex-claviériste de NAKED CITY auprès de LAWRENCE BUTCH MORRIS. Mais là où BUTCH en fit l'outil réglant des improvisations collectives, HORVITZ s'en sert pour réarranger un matériel écrit, rappelant le même type de fluidité entendue chez MINGUS ou l'ICP ORCHESTRA autrefois. Formidable travail collectif au sein duquel chaque interprète contribue avec immensément de swing et de tout son cœur à la beauté de l'ensemble.