GASTON BANDIMIC et HPRIZM, chant / STEVE LEHMAN, saxophone alto / MACIEK LASSERRE, saxophone soprano / CARLOS HOMS, piano, claviers / DREW GRESS, contrebasse / DAMION REID, batterie
Parce qu'il a étudié sous la houlette de TRISTAN MURAIL et GERARD GRISEY, sommités de la musique spectrale, et qu'il multiplia par la suite les métissages jazz/hip hop (réarrangeant les thèmes de WU-TANG CLAN ou invitant la bassiste MESHELL NDEGEOCELLO), STEVE LEHMAN intrigue d'une carrière difficile à circonscrire. SELEBEYONE marque un nouveau virage, l'incitant cette fois à confronter jazz urbain et rap sénégalais (GASTON BANDIMIC), “live électronics”, design sonore et hip hop expérimental (HPRIZM). Pas le genre de disque où tournent juqu'à l'ennui des beats mortifères mais plutôt une explosion de sons et de grooves qui se sabordent en permanence pour mieux se reconstruire. Lors d'une récente interview le saxophoniste ne cachait pas son admiration pour les rappeurs qui innovent en permanence, et citait d'un même élan : COMPANY FLOW, MF DOOM, PHAROAHE MONCH, FREESTYLE FELLOWSHIP et ANTIPOP CONSORTIUM dont HPRIZM est issu. A noter sur ce premier disque le travail du producteur ANDREW WRIGHT à la console, ami d'enfance de LEHMAN depuis le début des années 80. En wolof (la langue officielle du Sénégal), le mot “sélébéyone” indique le point d'intersection, l'endroit où deux entités se rencontrent et se fondent en une nouvelle. Objectif réussi.