MARK CHARIG, cornet, euphonium / KEITH TIPPETT, orgue, cithare, piano, voix, carillon / ANN WINTER, voix, cloches
Remarqué sur les disques de SOFT MACHINE, KING CRIMSON ou CENTIPEDE, le musicien MARK CHARIG est indissociable de l’aventure du KEITH TIPPETT'S GROUP et de celle du LONDON JAZZ COMPOSERS ORCHESTRA. La session des 14 et 15 janvier 1977, l'une des plus singulières du catalogue Ogun, débute par une belle volée de cloches. Ce sont celles de la St Stephen Church de Bristol. Sortie de messe ou appel à un autre type de célébration ? Le son de la trompette de CHARIG grimpe à l'assaut des voûtes, rebondit entre les ogives au mépris des lois de l'attraction, nous rappelant qu'un lieu de culte porte à l'élévation. KEITH TIPPETT lui tend un filet, l'interpelle aux grandes orgues à renfort d'accords persistants. A la façon d'une MAGGIE NICOLS, ANN WINTER pose subrepticement des pièges et des points d'interrogation de-ci de-là, transformant l'échange en un débat à trois. Cette réédition (la toute première en 33 ans) nous gratifie d'un bel inédit pour récompenser l'attente : The Trio Gets Lost In The Magic Forest. Là, les notes tournent, s'allongent et résonent infiniment. Jazz et musiques improvisées n’auront jamais commercé d’aussi près avec l'éternité.