Avec D. JACKOVICH, A. DEKBAR, T. LOGAN, ZEIBAK et SNAKEFINGER
Enregistré en 1976, le 4e LP des RESIDENTS devait s'intituler Tourniquet of Roses et sortir en trois faces. Comment trois faces auraient-elles pu tenir sur un simple vinyle ? A condition d'avoir gravé sur l'une d'entre elles deux sillons distincts et parallèles. Hélas le projet capota, l'album fut raccourci et rebaptisé ; et la troisième face sortit semi-confidentiellement deux ans plus tard sous le nom de Babyfingers et sous la forme d'un maxi de quatre titres. Heureusement la réédition CD grâce à la longueur autorisée nous restitue l'intégralité des enregistrements tandis que la version LP, conforme à l'original, dispense le code numérique permettant le téléchargement des bonus. Album le moins repérable car peut-être le plus exigeant des RESIDENTS, Fingerprince érige des paysages troubles, énigmatiques, tissé de brumes et de voiles, et dont la pièce maîtresse, bande-son d'un ballet de 17 minutes (Six Things to a Cycle), relate le combat de l'homme contre un environnement hostile, tentant l’impossible pour faire reculer le terme d'une déchéance inéluctable.