Orkhestra International

Le 7e album de ce grand ensemble fondé à Providence en 1997 distille un répertoire toujours aussi expressionniste bien que moins touffu et tarabiscoté que dans le passé. Leader charismatique du groupe, ALEC K. REDFEARN conjugue avec force clins d'œil et une pincée d'humour les folklores du Moyen-Orient, la musique de cabaret et l'americana. L'instrumentarium agrandi pour plus d'expressivité comprend voix masculines et féminines, accordéon, contrebasse, cor anglais, orgue, batterie, percussions et électronics.

K11 est le nom de scène de PIETRO RIPARBELLI. Et 1230 est la date d'achèvement de la Basilique Saint-François d'Assise dans laquelle l'artiste sonore italien a, le long d'un sinueux parcours, placé un chapelet de récepteurs radio à ondes courtes. Ceux-ci se verront plus tard mixés avec des voix résonantes et des pistes d'orgue, pour un résultat d'une parenté troublante avec les enregistrements de PHILIP JECK ou de WILLIAM BASINSKI. Une piste vidéo permet d'apprécier la pleine mesure de ce travail électro-acoustique singulier qui met à contribution les résonances d’un lieu plusieurs fois séculaire, profondément chargé de spiritualité, d'ésotérisme et de magie.

BILL LASWELL, basse, effets, mixage / KIYOHIKO SENBA, batterie, percussions / HOPPY KAMIYAMA, claviers, électronics

Mélange jazz-électronics-dub associant les talents de deux producteurs aussi inspirés que versatiles. L'instigateur du label Mountain God, partenaire aussi bien de MARC RIBOT que de DAMO SUZUKI, vaporise le champ sonore de mélodies évanescentes et fantomatiques, tandis qu'une pulsion électronique segmente délicatement la mesure. Le jeu de basse impérial de LASWELL charpente l'édifice appelant une production qui va a-posteriori modeler un nuage de tempête lourd, sombre et chargé, prêt à se rompre. Dark wave assurément.

Avec DAN KAUFMAN, PAMELIA KURSTIN, SARAH BERNSTEIN, CATHERINE MCRAE, PETER HESS, DAN COATES, PETER LETTRE, JOHN BOLLINGER, FIONA TEMPLETON et DANNY TUNICK

Le leader de BARBEZ (groupe de rock revendiquant autant l’influence des SWANS que de KURT WEILL ou de CAETANO VELOSO) nous propose une vibrante adaptation des écrits du poète juif PAUL CELAN. Alors que l’holocauste venait d’exterminer tous les membres de sa famille, PAUL CELAN prit la décision de n’écrire plus qu’en allemand. Grâce à des tournures de phrases aussi inusuelles qu’imagées (qui révolutionnèrent en leur temps la langue de Goethe), son œuvre aura marqué de façon indélébile la littérature du XXe siècle.

UCHIHASHI KAZUHISA, guitare, électronics / YOSHIDA TATSUYA, batterie, électronics

Deux figures de l'underground nippon toutes tendances confondues (noise, surf, blues, jazz et rock). Tel Shiva aux bras mutliples, UCHIHASHI sonne comme dix guitaristes à la fois tandis que son compère (batteur des RUINS) se démène comme trente-six diables. Une déferlante sauvage de sons et d'impacts tous mettant fatalement dans le mille.